Ralentir, pourquoi pas ?

Performance, succès, compétition… pas une minute à perdre: il faut réussir, même si la définition de réussir est devenue complètement débile et malsaine. Et quand tout, partout, tout le temps, va si vite, voire trop vite, qu’on se sent emporté dans un courant digne d’une rivière en rapides, pour ne pas dire qu’on se sent couler, dépassé par un style de vie qui nous en demande peut-être un ti-brin beaucoup trop… Avons-nous déjà pensé ralentir ?

 

Tsé, quand on a l’impression qu’il faudrait passé de la 5e vitesse à la 6e pour suivre le groupe, pourquoi ne pas dégrader en 1ere ? Serait-ce réellement dramatique d’avancer moins vite ? D’ailleurs, pour tout faire la pédale dans l’fond, faut brûler pas mal de gaz… et ça n’avancera pas fort fort une fois le réservoir vide.

 

Peut-être qu’en 1ere vitesse, la route va soudainement te paraître plus agréable. Peut-être qu’il y a plein de sorties sur ton autoroute que tu loupais à force de rouler trop vite.

Le lièvre et la tortue, tu connais ?

 

Rouler moins vite, ce n’est pas faire du reculons. C’est savourer le chemin pour se rendre à ses objectifs, c’est être ouvert à modifier ses objectifs en chemin. C’est avoir la tête plus légère, l’esprit plus clair. C’est avoir moins peur de freiner au besoin. C’est s’accorder le temps de se remettre en question. C’est dédramatiser ce qui n’a pas besoin d’être dramatisé. Tu respires, t’es vivant.. y’a encore des espaces verts… des petits plaisirs tout simple… une musique qui te fait sourire… une bonne bière, un smoothie… appelle dont un(e) ami(e) et allez jouer pour être un peu moins adulte… all is fine !

 

La vie est un cadeau… Ce serait idiot d’en faire un calvaire.